Les Bornes de la Liberté

Les bornes de la Voie de la liberté...

La "Voie de la Liberté" est une voie commémorant la victoire des Alliés et la libération de la France, de la Belgique et du Luxembourg pendant la Seconde Guerre mondiale.

Elle est matérialisée par une série de bornes kilométriques le long du réseau routier entre Sainte-Mère-Église (borne 0) et Utah Beach (borne 00), en Normandie, et Bastogne, en Belgique, marquant l'itinéraire suivi par la 3e armée américaine commandée par le général Patton.

Le colonel Guy de La Vasselais, ancien chef de la Mission militaire française de la liaison tactique près le XXe Corps de la IIIe Armée U.S., conçoit, dès juin 1944, de réaliser un souvenir grandiose de la Libération de la France.

De retour d'un voyage aux États-Unis avec le maire de Metz, ils décident de commémorer la progression des armées alliées en créant une « voie de la Liberté ».

Ils choisissent pour cela l'un des itinéraires les plus glorieux : le parcours triomphal de la troisième armée américaine de Patton, du débarquement de Normandie, sa percée dans le Cotentin puis sa célèbre chevauchée historique qui l'amène, en 54 jours, de la Normandie à Metz.

Elle est symbolisée par des bornes marquant chaque kilomètre du trajet de l'armée victorieuse.

Le tracé adopté est divisé en 4 secteurs :
 - Secteur n° 1 : de Sainte-Mère-Église à Cherbourg
 - Secteur n° 2 : de Sainte-Mère-Église à Avranches par Carentan, Saint-Lô, Percy,
    Villedieu-les-Poêles et Ponts
 - Secteur n° 3 : d'Avranches à Metz (Moselle) par Pontaubault, Pontorson, Saint-Malo, Rennes,
    Chateaubriant, Angers, Le Mans, Provins, Reims et Verdun
 - Secteur n° 4 : de Metz à Bastogne (Belgique) par le Luxembourg

 

Le sculpteur François Cogné est le créateur du modèle de la borne. À l'origine, elle est en ciment rose, d'environ 1 mètre de haut mais, en France, le long des grands axes routiers, de très nombreuses bornes d'origine sont remplacées par des copies en matériaux légers, moins dangereuses en cas d'accident de la route. Il subsiste quelques modèles originaux, notamment à Champillon (Marne), à Frisange (grand-duché de Luxembourg - sans numéro), ainsi que toutes les bornes longeant la route nationale N4 en Belgique, depuis la frontière luxembourgeoise, au Rosenberg, jusqu'à Bastogne.

Les bornes représentent une flamme, symbole de la liberté, sortant des flots, symbole de l'arrivée des troupes libératrices par la mer. La flamme rappelle celle de la torche de la statue de la Liberté de New York

En dehors du parcours, il existe une borne supplémentaire, située à l'Hôtel des Invalides, à Paris, dans l'église Saint-Louis.
La borne contient de la terre prélevée dans les cimetières américains, en 1945, le long de la Voie de la Liberté, en France.
L'administration des PTT émet le 8 septembre 1947 un timbre-poste, tiré à 1,81 million d'exemplaires, pour contribuer au financement de la création de la Voie de la Liberté. Il est dessiné par Charles Mazelin et gravé par Charles-Paul Dufresne. Sa valeur faciale est de 6 F avec une surtaxe de 4 F, permettant le financement, partiel, de la Voie. Le timbre est retiré de la vente le 17 janvier 1948.
 
 
En 1947, Michelin publie la carte n°105, retraçant le parcours complet de la voie de la liberté. 

Deux bornes offertes par la France marquent l'entrée du Parc Patton à Hamilton, Massachusetts, aux États-Unis. La famille Patton résidait à Hamilton. Ces bornes sont gravées des noms Avranches et Le Havre.

Une petite "querelle de clochers" oppose St Mère Eglise et St Marie du Mont sur le point de départ de la voie de la liberté. C'est pour cette raison qu'il existe une borne 0 à St Mère Eglise et une borne 00 à St Marie du Mont (Utah Beach)

 sources : wikipedia, wikimanche