Quand l'Histoire bégaie

Les 7, 8 et 9 Mai 1945, l'Histoire bégaie.

Le 7 mai 1945, à 2 h 41, la reddition de l'armée allemande est signée à Reims par le maréchal allemand Alfred Jodl, dans une salle du "Collège technique et moderne", abritant le quartier général des forces alliées.

Les journalistes occidentaux répandent rapidement la nouvelle de la capitulation, précipitant ainsi les célébrations.

Ainsi, le 8 mai, à 15h00, les cloches de toutes les églises françaises sonnent officiellement la fin de la guerre tandis que le général de Gaulle en fait l'annonce radiophonique. « La guerre est gagnée. Voici la victoire. C'est la victoire des Nations Unies et c'est la victoire de la France ».

Mais, la veille, à Reims, outre les forces américaines, la reddition fût recueillie notamment par le général soviétique Sousloparov.

Ceci provoqua la fureur de Staline qui voulait que la reddition soit faite à l'Armée rouge à Berlin. Une nouvelle signature eut donc lieu le 8 mai dans une villa de Karlshorst dans la banlieue Est de Berlin.

Les représentants de l'URSS, de la Grande-Bretagne, de la France et des États-Unis arrivèrent peu avant minuit. Après que le maréchal Georgi Joukov eut ouvert la cérémonie, les représentants du Haut commandement allemand, emmenés par le maréchal Wilhelm Keitel, furent invités à signer l'acte de capitulation entrant en vigueur à 23 h 1, heure locale (heure d'Europe centrale), soit le 9 mai à 1 h 1, heure de Moscou.

La reddition a donc lieu le 9 mai 1945 pour les Soviétiques et les pays centre-orientaux alliés. De ce fait, les Soviétiques, puis les Russes, et leurs alliés centre-orientaux, commémorent cette capitulation le 9 mai.

Il faudra cependant attendre la capitulation officielle du Japon le 2 septembre 1945, lorsque le ministre des Affaires étrangères Mamoru Shigemitsu signe les articles de la reddition des forces japonaises sur le pont de l'USS Missouri dans la baie de Tokyo, pour que la Seconde Guerre mondiale prenne fin.

Le 8 mai a été déclaré jour férié de commémoration en France le 20 mars 1953. Le président Charles de Gaulle supprime le caractère férié de ce jour par le décret du 11 avril 1959.

Pour se placer dans une logique de réconciliation avec l'Allemagne, le président Giscard d'Estaing supprime également la commémoration de la victoire alliée en 1945.

C'est à la demande du président François Mitterrand que cette commémoration et ce jour férié seront rétablis, par la loi du 23 septembre 1981.


sources : wikipedia, france.fr