Le casse du siècle

Le casse du siècle de la résistance

Le 26 Juillet 1944, en Dordogne, à Neuvic sur l'Isle, la résistance attaque le train Périgueux-Bordeaux, de la banque de France.
Butin : 2 280 000 000 frs (deux milliards deux cent quatre-vingt millions de francs de l'époque.. soit environ 400 millions d'euros actuels ! plus fort que le casse de Nice de Spagiarri : 29 millions d'euros actuels ou même que l'attaque du train Glasgow-Londres en 1963... 50 millions d'euros actuels).

A partir de l'été 43, l'argent en provenance de Londres, pour équiper la résistance, diminue fortement... voir s'arrête même quand De Gaulle créé le CFLN (Comité français de Libération nationale) à Alger avec le Général Giraud en Juin 43. Pour Londres, si De Gaulle prend son indépendance politique... qu'il prenne aussi son indépendance financière... et donc Londres coupe une partie des allocations faites à De Gaulle.

Pour combler ce manque de ressources, la résistance met en place un nouveau "système" pour récupérer des fonds. Les groupes attaquent directement les banques et surtout les bureaux de poste... de véritables hold-up. Ces coups de mains sont fortement facilités par l'aide directe des employés voir des autorités elles-mêmes, partisanes de la résistance.

A chaque "coup de main", la résistance laisse un "billet de réquisition", une sorte de billet de dette, qui engage l'Etat à rembourser les sommes "empruntées" à la fin du conflit.
Pour l'attaque du 26 Juillet 1944, un billet de réquisition fut rédigé. Les fonds "réquisitionnés" étaient en fait le tribu que devait payer la France à l'Allemagne, tous les mois, en tant qu'impôts d'occupation !

L'argent récupéré fut réparti entre plusieurs groupes de résistance de la région. Il servit pour une part a rembourser les fermiers ou particuliers ayant aidés la résistance, à aider directement les différents groupes à se nourrir et/ou à s'équiper et d'autre part à ... enrichir quelques mécréants, car une grande partie de l'argent disparu sans laisser de trace.

L'affaire des "Milliards du train de Neuvic" fit tellement de bruit, que même le Général De Gaulle ordonna une enquête afin de savoir où était passé l'argent manquant. De grands noms, comme celui d'André Malraux, furent impliqués dans l'affaire... sans toutefois arriver à faire la lumière sur ce mystère.

Aujourd'hui encore, le sujet est considéré... sensible !

sources : même pas un wikipédia !!, Neuvic_(Dordogne), ww2-derniersecret.com
video : L'argent de la résistance (documentaire Infrarouge France 2)