Le Nose Art

Le Nose art, littéralement « art sur le nez (des avions) », est l'apposition de peintures de guerre sur les avions militaires.

Elles sont apparues lors de la Première Guerre mondiale mais ont connu leur apogée pendant la Seconde Guerre mondiale dans l'aviation américaine.

Le Nose art était interdit dans l'US Navy et peu pratiqué dans la Royal Air Force ou la Royal Canadian Air Force.

Ces peintures visaient à exprimer une individualité se démarquant de la rigueur militaire. Elles n'étaient pas encouragées par l'état-major mais tolérées car elles permettaient de maintenir le moral des troupes. Les hommes pouvaient plus facilement identifier un avion par son surnom que par son numéro de série et ce caractère affectif permettait de mieux passer les moments difficiles (stress de la bataille ou mort d'un camarade).

Les sujets les plus fréquents étaient des pin-up, souvent copiées sur le magazine Yank : The Army Weekly ou sur des calendriers produits en grand nombre d'exemplaires et illustrés par des artistes comme George Petty, Gil Elvgren ou Alberto Vargas (trois grands noms des pin-up des années 1940).

On trouvait aussi des dessins de femmes en tenue légère, parfois inspirées par des actrices réelles telles que Rita Hayworth ou Betty Grable. Certains dessins furent jugés tellement érotiques ou pornographiques qu'ils durent être amendés.

Exemple : Memphis Belle (B-17). 
 

Outre ces dessins de femmes en tenue légère, on retrouvait aussi des personnages de bandes dessinées ou de dessins animés, tels que Mickey Mouse (parfois mis en œuvre aussi par des Allemands), Donald Duck, Popeye ou des personnages patriotiques américains tels que Yankee Doodle.

Des symboles de jeu tels que des dés ou des cartes à jouer (les as notamment) ont aussi été utilisés.

D'autres fois encore, il s'agit simplement d'un nom, le nom d'une mère (exemple : « Enola Gay » (B-29, qui largua la bombe sur Hiroshima)) d'une épouse ou d'une petite amie restée au pays, d'une ville (« Windy City » pour un pilote originaire de Chicago) ou d'un simple surnom de l'avion (ex : « Second Chance ») le plus souvent choisi par le pilote et accepté par les membres de l'équipage.

 

Plus les avions étaient éloignés de la mère patrie ou du public, plus les dessins étaient osés. Ils étaient par exemple plus osés dans le Pacifique que sur le théâtre européen.

Les avions allemands de la Luftwaffe ont parfois mis en œuvre du « Nose Art », notamment Mickey Mouse pour la Légion Condor envoyée en Espagne en 1936 pour soutenir Franco ou sur les avions de l'as allemand Adolf Galland.

Les pilotes soviétiques ont parfois décoré leurs avions, mais toujours à base d'images ou de slogans patriotiques.

Pour la petite histoire (bon c'est pas la seconde guerre... mais tant pis), Enzo Ferrari prendra comme emblème, pour ses voitures, le cheval cabré dessiné sur l'avion de l'as italien de la Première Guerre Mondiale, Francesco Baracca, en hommage à celui-ci.

source : wikipedia, drinkinanddronin, ascari.over-blog.com