Fête du Travail
1er Mai, Fête du travail et de la Concorde sociale...
Les premières célébrations de «la fête des travailleurs» existent dès
la fin du XVIIIe siècle.
En France, dès 1793, le calendrier républicain de Fabre d’Églantine
proposait une fête du Travail au 3e jour des sansculottides. Cette
journée des travailleurs fut instituée au 1er pluviôse (20 janvier) par
Saint-Just, et fut célébrée pendant quelques années.
La fête internationale telle qu'elle est célébrée de nos jours tire son
origine des combats du mouvement ouvrier pour obtenir la journée de huit
heures, à la fin du XIXe siècle.
En France, dès 1890, les manifestants du 1er mai ont pris l'habitude
de défiler en portant à la boutonnière un triangle rouge. Celui-ci est
quelques années plus tard remplacé par la fleur d'églantine.
Le 23 avril 1919, le Sénat ratifie la journée de huit heures et fait du
1er mai suivant une journée chômée.
Le 24 avril 1941, le maréchal Pétain instaure officiellement par la loi
Belin le 1er mai comme « la fête du Travail et de la Concorde sociale »,
appliquant ainsi la devise "Travail, Famille, Patrie" : par son refus à
la fois du capitalisme et du socialisme, le régime pétainiste recherche
une troisième voie fondée sur le corporatisme, débaptisant « la fête des
travailleurs » qui faisait trop référence à la lutte des classes. À
l’initiative de René Belin, ancien dirigeant de l’aile anticommuniste de
la CGT (Confédération générale du travail) devenu secrétaire d’État au
travail dans le gouvernement de François Darlan, le jour devient férié,
chômé et payé. La radio ne manque pas de souligner que le 1er mai
coïncide aussi avec la fête du saint patron du maréchal, saint Philippe.
L’églantine rouge, associée à la gauche, est remplacée par le muguet.
Cette fête disparaît à la Libération.
La loi n° 46-828 du 26 avril 1946 refait du 1er mai 1946 un jour chômé
et payé. En avril 1947, sur proposition du député socialiste Daniel
Mayer et avec le soutien du ministre communiste du Travail Ambroise Croizat, le 1er mai est ré institué jour chômé et payé dans le code du
travail, sans être une fête nationale.
La loi n° 48-746 du 29 avril 1948 fait du 1er mai un jour férié et chômé
mais payé. Ce n’est que le 29 avril 1948 qu’est officialisée la
dénomination « fête du Travail » pour le 1er mai.
Cette fête disparaît temporairement dans les années 1950 et 1960, les
défilés étant interdits lors des guerres d’Indochine et d'Algérie
source : wikipedia