La trahison du tatouage

Le tatouage qui sauve... ou pas

Dans sa perfection sinistre, le système nazi a réintroduit, suite logique à son idéologie du sol et du sang, les marques où se lisent l'appartenance à un groupe élu.

Les SS se firent tatouer sous l'aisselle leur groupe sanguin, alors que plus tard, les déportés se verraient tatouer un numéro matricule (ou plutôt d'inventaire) afin d'éliminer complètement leurs identités.

Il est bien évident que le groupe sanguin tatoué sur la peau n'avait pas seulement un sens utilitaire et préventif en cas d'accident et de transfusion sanguine, mais constituait la marque élective de ceux qui se revendiquaient d'une race consciente de sa supériorité.

Mais chaque médaille ayant son revers, à la Libération, ce tatouage devient un moyen relativement fiable de distinguer les SS des simples soldats allemands même si, n'étant pas obligatoire, un certain nombres de SS purent y échapper... comme ce fût le cas pour le Dr Joseph Mangele, qui n'avait pas jugé utile de se faire tatouer.

 

Petite information supplémentaire sur le tatouage des déportés:
Une fois de plus, il convient de se méfier de l'idée que nous pensons avoir des "faits" historiques tant ceux-ci peuvent se révéler partiellement erronés. En effet, seuls les déportés du camp d’Auschwitz qui ne sont pas directement gazés après la sélection, sont tatoués, le plus souvent sur l’avant-bras gauche, et seulement à partir du printemps 1942. A Bergen-Belsen certains sont tatoués sur le bras mais pour un "suivi" des expériences qui sont menées sur eux. A Buchenwald c'est sur le ventre, mais en général le numéro est cousu sur leur tunique, à hauteur de poitrine.

sources : culture-et-debats.over-blog.com, www.historiassegundaguerramundial.com, le tatouage des déportés